Chiisakobe
#CalendrierDeLAventBullis, jour 11
Chiisakobe
de Minetaro Mochizuki (Lézard Noir) série finie en 4 tomes
Shigeji, jeune charpentier au poil dense et long (chose peu appréciée au Japon), perd ses parents dans l’incendie du quartier de leur entreprise. Il se voit contraint de rentrer chez lui plus tôt qu’il ne le pensait, et de reprendre l’entreprise de son père pour la redresser. Il décide aussi dès son arrivée d’embaucher et héberger Ritsu, une amie d’enfance devenue orpheline elle aussi, et accompagnée de cinq enfants d’un orphelinat lui aussi détruit et dont elle s’occupait.
Chiisakobé, c’est l’adaptation d’un roman de Shugurô Yamamoto, écrit en 1957 et qui parlait de façon métaphorique de la volonté des japonais de reconstruire un pays ravagé par la guerre.
Minetaro Mochizuki en fait un chef d’oeuvre. Dans un manga avare en mots, ce sont les corps qui s’expriment, des attitudes plutôt que des expressions, un dessin très épuré bien loin du style habituel du manga qui repose beaucoup sur les trames, les mouvements et les expressions. Là, les visages des deux personnages principaux n’apparaissent que rarement mais toujours pour une raison.
Sur un ton qui semble un peu « à côté », jamais larmoyant mais toujours chargé d’émotion, doté d’un humour férocement désespéré, Chiisakobe est un chef d’oeuvre immersif et intense.