Le Droit du Sol
Le Droit du sol : Journal d’un vertige
Etienne Davodeau – Futuropolis
« Le Droit du sol » retrace un périple de 800 km qu’Etienne Davodeau a parcouru a pied en juin 2019 entre Pech Merle et Bure.
Il fait par là un lien entre ce que nos ancêtres nous ont laissé : les magnifiques peintures rupestres de la grotte de Pech Merle ; et ce que nous laisserons à nos descendants : les déchets nucléaires enfouis à Bure. Les dessins pariétaux de la grotte lotoise ont été peints il y a 29 000 ans. Les déchets enfouis à Bure seront radioactifs pendant plus de 100 000 ans. L’écart semble vertigineux.
Davodeau nous raconte sa marche, le quotidien d’un randonneur qui traverse des paysages magnifiques du centre de la France, et fait des rencontres des plus enrichissantes. Cette marche est l’occasion pour lui de mener une réflexion sur l’écologie, sur l’état de la nature et du monde, sur l’importance capitale des sols et ce que nous en faisons… et bien sûr sur l’épineux problème des déchets nucléaires et de leur enfouissement, dans ces sols si essentiels à notre survie.
Différentes personnes se joignent à sa marche pour quelques kilomètres, et quelques paroles échangées : sa compagne, quelques uns de ses amis, mais aussi des chercheurs qui nous apportent un éclairage scientifique (sur la préhistoire, sur la géologie, sur l’énergie…), ou de simples citoyens, tels que ceux qui sont en lutte à Bure.
« Droit du sol » se présente comme la démarche intime d’un être humain qui éprouve le besoin de s’informer sur le monde. Il est à la fois un documentaire et un récit autobiographique passionnant.
Il complète parfaitement l’excellent « cent mille ans » de Cécile Guillard édité par la Revue Dessinée en 2020, et qui retraçait l’histoire de Bure.
Il marque aussi le grand retour d’Etienne Davodeau à la bande dessinée engagée (après « Cher pays de notre enfance », « un homme est mort », « les mauvaises gens », « Rural ! »…)
Futuropolis a eu aussi la bonne idée de ressortir l’excellent « Les Ignorants » dans une édition à tirage unique et augmentée de photos inédites et d’un entretien croisé entre Etienne Davodeau et le vigneron Richard Leroy.