Petit traité d’écologie sauvage
de Alessandro Pignocchi, aux éditions Steinkis
Pour les amateurs d’humour à la fois absurde et noir, le « Petit traité d’écologie sauvage » est un indispensable !
Alessandro Pignocchi, chercheur en sciences cognitives et philosophie part du postulat que l’humanité est devenue animiste. Dès lors provoquer par mégarde la mort d’un animal peut entraîner la fureur de son esprit protecteur. De même l’ensemble des êtres vivants (plantes et animaux compris) deviennent citoyens du pays dans lequel ils sont nés…
La civilisation occidentale survit dans quelques ilôts préservés que les anthropologues jivaros viennent étudier. Bien sûr le mode de vie destructeur de ces occidentaux semble aberrant aux yeux de ces chercheurs animiste, mais leur défense leur paraît essentielle à la préservation de la pluralité des traditions : « la diversité doit être préservée sous toutes ses formes, y compris la diversité des façons de se détruire »…
Derrière une série de situations désopilantes, le propos écolo est bien réel. Alessandro Pignocchi pratique ici un anti-ethnocentrisme, qui remet l’être occidental contemporain à sa juste place au sein de la planète.
Un humour qui n’est pas sans rappeler celui du génial « Zaï Zaï Zaï Zaï » avec un dessin presque aussi épuré mais en couleurs directes.
-« Maman, à quoi ça sert la nature ? »
-« A rien mon chéri, tout comme toi »
A lire absolument !