Mercredi et jeudi 30 et 31 mars 2016 : Rencontres avec Antonio Altarriba
Dans le cadre du festival Cinespañol, nous aurons le plaisir de recevoir l’auteur de BD espagnol Antonio Altarriba les mercredi 30 mars et jeudi 31 mars de 17h à 19h.
Ces soirées seront l’occasion d’un échange agréable et festif avec l’auteur autour d’un verre de sangria. A l’issue de la rencontre, vous pourrez également vous faire dédicacer ses BD.
Antonio Altarriba est né en 1952 près de Saragosse dans une famille de paysans espagnols au début du 20e siècle, il part pour la ville et connaît le chômage et la misère, puis s’exile en France. Il revient en Espagne après la guerre, sous Franco. Il est aussi professeur de littérature française à l’Université du Pays Basque.
Antonio Altarriba s’est fait connaître en France avec sa superbe BD « L’art de voler » illustrée par Kim qui retrace la vie de son père dans l’Espagne tourmentée du XXème siècle.
En 2014, il s’associe à Kéko pour la BD « Moi, Assassin« , l’histoire d’un prof d’université d’histoire de l’art dont la seconde passion est le meurtre, érigé en Oeuvre d’art.
Le 24 mars 2016 paraît « L’aile brisée« , encore illustrée par Kim, qui retrace ici l’histoire de sa mère, faisant écho à « L’art de voler ».
L’Aile Brisée d’Antonio Altarriba et Kim – Denoel (23.50 €)
En venant au monde, Petra, la mère de l’auteur, tue sa propre mère. Cette mort en couches est le drame fondateur de sa vie. Dès sa naissance, elle est molestée par un père qui la tient pour fautive de ce «meurtre». Elle vouera pourtant, durant toute son enfance, une dévotion sans borne à cet homme brutal et dépressif, à la fois barbier, marchand de tabac, infirmier, auteur de pièces jouées sur les places de village. Maltraitée, exploitée par le reste de sa fratrie, finalement violée, Petra part en ville se placer comme femme de ménage chez le gouverneur militaire de la région de Saragosse. Là, son dévouement et sa discrétion lui valent vite du galon. La voici gouvernante de ce notable, royaliste violemment opposé au régime de Franco, un autre paradoxe espagnol. C’est une jeune fille pimpante, mais cachant un profond dégoût des hommes, qui épouse finalement Antonio Altarriba Senior, le père de l’auteur. Lequel verra en sa mère une femme craintive et froide, meurtrie par un pays où le machisme sévit sans retenue, réfugiée dans la plus obtuse des ferveurs religieuses. Il devra attendre les derniers instants pour découvrir, sur le lit de mort de Petra, l’impossible secret de son aile brisée, écho déchirant au désir de voler contrarié de son mari, à partir duquel il retrace un portrait d’elle bien différent de celui qu’il imaginait.